Coup de coeur #01 – Chronique du monde émergé

Les trois tomes de « Chronique du monde émergé » par Licia Troisi

Aujourd’hui, on met de côté l’analyse pour parler l’un de mes coups de cœur du moment, je veux vous parler de Chroniques du monde émergé de Licia Troisi.

L’histoire parle de celle de Nihal, une jeune demi-elfe aux yeux violets et aux cheveux bleus, qui vit paisiblement en jouant à la guerre, jusqu’au jour où Sennar, un jeune apprenti magicien, la bat en duel et gagne sa dague. Elle décide d’apprendre quelques bases de la magie avec Sennar et l’érudite Soana, sœur de son père adoptif. Mais un jour le Tyran vient saccager son lieu d’enfance et l’oblige à fuir. C’est à cet instant qu’elle se destine à la guerre avec les chevaliers dragon…

Le livre a tout pour me séduire : un univers féérique, le déveleppoment entre les personnages qui est important, des dragons… Pourtant, ce ne fut pas gagné d’avance.

Illustration de Paolo Barbieri

En effet, les personnages sont souvent très stéréotypés, et le récit est parfois cousu de fil blanc… De plus, l’environnement où se déroule les personnages devient très fréquemment secondaire, s’intéressant à la psyché du personnage par rapport à ça. Il y aurait pu y avoir de l’interaction, mais non, on s’intéresse plus à l’état d’âme du personnage.

Comme je ne vous le cache pas, la trilogie est bourré de clichés, mais aussi de bonnes idées.

Par exemple, Nihal sera la seule femme guerrière de tout le régiment et sera l’objet de sexisme et de racisme assez ouvert tout le long de son apprentissage. Le fait qu’aussi on n’accepte pas le destin que nous réserve nos parents (surtout le père) et que l’on suive sa propre voie. Dans un contexte assez critique, il peut apporter des messages importants à l’adolescent.

Illustration de Paolo Barbieri

Et c’est un peu pour cela que je le place dans mes coups de cœur : malgré ses défauts, il peut donner des réponses à un adolescent, même si c’est maladroitement fait, l’intention est là.

Pour ce qui est de l’histoire, elle reste assez basique : dans un contexte de guerre, seul quelqu’un d’élu peut sauver le monde (entre autre ici Nihal). Au final, le roman reprend l’idée d’un destin immuable pour ce qui est de l’élu, mais qui n’a pas été construit par Dieu pour changer, je vous laisserai découvrir qui.

J’attends toujours qu’un jour le héros ne soit qu’une aide à l’élu, si vous connaissez un roman qui en parle n’hésitez pas à me le dire dans les commentaires.

Pour ce qui est de l’auteure, il est clair que pour elle la fantasy est universelle et ne fait pas partie d’un pays en particulier. De plus, cette trilogie n’a pas été écrite dans l’optique de plaire aux adolescents à la base et apparemment il s’inspire même de Berserk pour l’univers sombre qu’il dépeint. Un univers où les ennemis peuvent vous tuer à tout instant.

Illustration de Paolo Barbieri

Il est clair que l’héroïne du roman manque à plusieurs reprises de succomber à ses blessures, mais c’est toujours des soutiens qui apportent l’aide nécessaire à sa guérison.

Malgré ce danger, je pense que la psyché profonde des personnages qui est développé permet cet accessibilité aux adolescents. Ce n’est pas tant l’univers qui est développé que les personnages qui évoluent au fil du récit : on passe d’une Nihal insousciente à torturée par l’ennemi principal du récit, qui se calme avec la découverte de son environnement. Sennar qui a eut l’enfance bercée par la guerre qui cherche des solutions à cela et part même mettre sa vie en danger pour apporter du renfort. Au final, le récit nous apprend le courage des héros pour faire avancer les choses dans la guerre.

Et finalement, la guerre n’est-elle pas une métaphore du tumulte de la vie ? La question est à méditer, et je vous recommande de lire cette trilogie pour la curiosité de la lire.

Vala, fin de ce coup de cœur, n’hésitez pas à me dire dans les commentaires si vous l’avez lu et ce que vous en avez penser, moi je retourne dans mes lectures et vous dis plusch !